Interview Laurent Lafitte et Olivier Py : « Molière n’aimait pas le jeu sentencieux »

Le Progrès   13/02/2024 16:00

Dans un théâtre crépusculaire, sous les flammes dansantes d’un éclairage à la bougie, Molière agonise dans un tourbillon de noirceur et d’exaltation, d’excitation et de dégoût. Animal et viscéral, Laurent Lafitte est démesurément tragique et grotesque, au milieu d’une troupe d’acteurs hors du commun. La vision subversive et libératrice d’Olivier Py de la dernière nuit du grand dramaturge. Nous avons rencontré le duo à l'occasion de la sortie en salle ce mercredi du Molière imaginaire.

Laurent Lafitte : « Au départ j’ai eu du mal, j’ai été un peu fâché avec lui… On n’avait pas été bien présenté. Peut-être à cause de l’école où on avait étudié Les Fourberies de Scapin. Je n’avais pas accroché. Il m’a fallu du temps pour que je lui redonne sa chance. D’abord au Conservatoire, où j’ai travaillé certaines scènes, puis en jouant Don Juan à la Comédie française, puis évidemment avec ce film. »

Olivier Py : « Je n’ai jamais monté de Molière, mais j’avais joué à 25 ans Le Malade imaginaire de Jean-Luc Lagarce. Je m’étais cependant intéressé aux biographies, et en Avignon, je vivais dans un hôtel particulier qu’il avait fréquenté. Au cours de cette décennie, j’avais l’impression que son fantôme rôdait alentour… Cela m’a poussé à faire des recherches, à lire des textes et d’approfondir la vision, effectivement...

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